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L’assurance-vie, comment ça marche ?

Visuel de l'article simulateur intérêts composés

Contrat, capital, rachat… L’assurance-vie, comment ça marche ? Investissement intéressant ou pas quand on débute ? Le sujet peut paraître complexe et pourtant. Pour peu que l’on connaisse quelques bases, la démarche est largement accessible. Différent d’une assurance décès, le contrat d’assurance-vie promet de s’adapter à vos besoins financiers. En tant que souscripteur, choisissez le ou les support(s) choisi(s), votre bénéficiaire et les modalités des versements. De la gestion du contrat à son rachat, on vous donne l’essentiel à connaître pour envisager ce type d’épargne à moyen long terme. C’est parti ! 

Pourquoi devriez-vous songer à l’assurance-vie ?
L’intérêt d’investir

Quand vous dépensez votre argent, vous pensez le faire pour votre confort matériel, votre santé, votre bien-être. Un euro, deux euros … Toutes ces petites sommes mises bout à bout représentent des dépenses qui ne sont pas toujours utiles. En réalité, lorsque vous dépensez votre monnaie, vous perdez votre revenu. Comme s’il n’avait jamais été gagné ! 

Pour miser sur votre accomplissement personnel

Épargner est un moyen d’investir à plus long terme dans des projets sources d’accomplissement personnel. Maslow l’a illustré dans sa célèbre pyramide des besoins (dont on vous parlait récemment via un post Linkedin) : notre épanouissement va au-delà des simples besoins primaires de survie. Pour financer notre réalisation de soi, rien de mieux que l’épargne et l’investissement. 

Ces deux ressources sont les seules qui restent une fois que nous avons payé les dépenses essentielles au maintien de notre niveau de vie. 

On en parle plus en détail dans notre article sur la pyramide de l’épargne sur laquelle on retrouve 3 niveaux d’économie (court terme, moyen terme, long terme).

Dans le cas de l’assurance-vie, on parle d’une épargne de précaution. Celle qui finance des projets à moyen et long termes. Plusieurs raisons expliquent ce type de placement (préparer une retraite, anticiper une succession, planifier un investissement, etc.)

La bonne nouvelle ? Sur cet argent placé, vous gardez le contrôle. En tant que souscripteur, vous choisissez un bénéficiaire, ou plusieurs. Et vous restez maître de vos sous.

Pour défier la Loi de la Proximité

À celles et ceux qui se disent « Oui, mais ça reste de l’argent dépensé pour des projets dans les deux cas ». Pas tout à fait ! 

À l’image de l’argent de poche que nos parents nous invitaient à conserver pour nous offrir un joli cadeau, l’épargne joue un rôle essentiel pour conserver nos ressources. L’idée est de pouvoir les utiliser pour nos propres choix et aspirations, pas pour suivre les dernières tendances du moment.

La loi de proximité entre en jeu pour expliquer cela. 

Il a été démontré que quand on a de l’argent à proximité (ou ce que l’on appelle de l’épargne de proximité), on le dépense plus vite que quand il est placé. En gros, au plus il est disponible rapidement, au plus vite il est parti. D’où l’intérêt d’épargner en début de mois avant de dépenser, plutôt que d’espérer mettre de côté s’il en reste ! 

Maintenant qu’on a vu pourquoi investir dans l’assurance-vie, voyons comment ça fonctionne.

Le fonctionnement d’une assurance-vie est simple. Voyez-la comme un placement polyvalent, un couteau suisse capable d’investissements dans des supports diversifiés : immobilier, actions, obligations… Regardons plus en détail.

Est-ce qu’une assurance-vie rapporte de l’argent ?

Oui, à moyen ou long terme. On vous explique.

Vous signez un contrat dans lequel vous désignez un ou plusieurs bénéficiaires. La personne désignée peut être un membre de votre famille, un·e proche, ami·e, vous-même ou n’importe qui et de tout âge. 

Enfin, pas tout à fait n’importe qui : sont exclus des bénéficiaires potentiels toutes les personnes opérant une influence sur le souscripteur. Par exemple, le médecin ayant soigné le souscripteur, ou encore les mandataires judiciaires ne sont pas autorisés à être des bénéficiaires. 

Il faut savoir qu’au moment du décès du souscripteur de l’assurance-vie, les montants versés aux personnes bénéficiaires du contrat n’entrent pas dans la succession du défunt. C’est ce qui fait la particularité de l’assurance-vie : offrir la possibilité de favoriser une ou plusieurs personnes sans lien de parenté. Dans ce cas, la transmission du capital peut atteindre jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire, sans être soumise à des frais de succession.

Le fonctionnement et la gestion du contrat

Cette forme de contractualisation vous engage à payer des primes régulièrement (votre épargne). En contrepartie, l’assureur du contrat s’engage à verser une rente ou un capital à l’assuré·e ou à ses bénéficiaires.

L’intérêt ? Vous récupérez des sommes augmentées de gains éventuels (selon les taux) auxquels vous devrez quand même retirer les frais (de dossier, d’arbitrage…). 

La gestion du contrat d’assurance-vie peut se faire sous deux formes : 

  • La gestion pilotée (par une société de gestion) : Celle-ci propose les options de gestion et gère les décisions d’arbitrages ou de soutien dans les investissements. Cette dernière tient compte de vos projets et de votre profil de risque.
  • la gestion libre : Vous restez aux commandes. Les décisions d’investissements vous appartiennent. 

Opter pour une assurance-vie offre une solution solide pour garantir un capital. Le placement est plus avantageux que les livrets d’épargne classique (livret A, PEL…) pour trois raisons : le rendement, la disponibilité rapide des fonds et la garantie du capital

Plusieurs formes de contrats d’assurance-vie

Il existe deux catégories d’assurance-vie : 

  • les contrats monosupport : Dans le premier cas, les primes versées sont investies dans un seul support : les fonds en euros. Ils comprennent notamment les obligations d’État et sont réévalués tous les ans. Leur gros avantage est qu’ils forment un produit sans risque. Le capital investi est garanti à tout moment, avec des intérêts générés au cours de l’année et bel et bien acquis. Un placement idéal pour les profils sécuritaires
  • les contrats multisupports : Du côté des placements avec plusieurs supports, vos fonds sont investis dans des options sans risque ET dans des produits liés à la Bourse. Ces produits sont des unités de compte (UC). Dans le cas des UC, l’assureur garantit la quantité, mais pas la valeur des unités, liée aux fluctuations boursières. Bien évidemment, le taux de rentabilité est supérieur aux fonds euros. En résumé, au plus vous prenez de risque, au plus ça peut vous rapporter. C’est pour ça qu’on retrouve dans ce type de placement les profils de risque dynamiques.  

Bon à savoir : Il est tout à fait possible de mélanger les deux supports. C’est d’ailleurs ce que font généralement font les profils équilibrés. Envie de connaître votre profil ? Rendez-vous dans cet article pour définir votre profil d’investissement.

Récupérer l’argent d’une assurance-vie

Et pour ce qui est du versement d’une assurance-vie, comment cela fonctionne ? Comment récupérer son investissement ? On vous dit tout.

L’avantage de l’assurance-vie est de pouvoir récupérer librement vos fonds déposés à tout moment. Sachez qu’il est en revanche plus intéressant d’épargner au minimum 8 ans afin de bénéficier d’une fiscalité avantageuse. On revient sur le sujet un peu plus bas.

Justement en parlant de fiscalité, tordons le cou à une fausse croyance.

L’immobilisation des fonds pendant 8 ans : FAUX !

Si vous vous êtes déjà renseigné sur l’assurance-vie, vous avez certainement entendu qu’il fallait attendre 8 ans avant d’envisager des retraits.

C’est faux ! Voyons pourquoi le doute est semé. 

Un contrat d’assurance-vie prévoit un rachat partiel des fonds, initié par le signataire du contrat quand bon lui semble. Cela signifie que vous pouvez faire des retraits partiels à tout moment

En cas de rachat total, l’assurance-vie est clôturée. Or, pour bénéficier des avantages prévus par l’assurance-vie en matière de fiscalité, la durée minimale de détention du contrat est de 8 ans. 

Cette petite subtilité est donc à l’origine de cette fausse croyance. Retenez donc que vous disposez de vos fonds quand vous le souhaitez, et d’avantages fiscaux à partir de 8 ans de contrat.

L’assurance-vie est une assurance décès : FAUX !

L’assurance-vie est un placement d’épargne, alors que l’assurance-décès est un contrat d’assurance. 

La différence ? Lorsque vous souscrivez à une assurance-vie, vous versez des primes dans le but de constituer un capital. À la fermeture du contrat, les personnes désignées bénéficiaires (dont vous pouvez faire partie) perçoivent le capital et des intérêts liés à l’investissement. 

Dans le cas de l’assurance décès, les primes versées à votre assureur serviront à donner un capital aux bénéficiaires du contrat au moment de votre décès. Dans ce type de contrat, vous ne pouvez pas être bénéficiaire et le moment versé est défini lorsque vous ouvrez le contrat.   

L’épargne constituée dans l’assurance-vie offre bien des avantages lors de la succession après un décès, mais n’est pas synonyme d’exonération totale d’impôts ! Il existe une imposition spécifique à ce type de contrat. 

Tant qu’on parle de fiscalité, notez bien qu’aucun fond est imposable tant qu’ils demeurent dans l’assurance-vie. Les impôts arrivent uniquement au moment du retrait et uniquement sur les intérêts générés

Les nouvelles règles fiscales depuis 2017

Une des mesures phares du projet de Loi de finance 2018 est l’instauration du PFU. Ainsi, depuis septembre 2017, les intérêts des versements de votre contrat d’assurance-vie sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) lors d’un retrait partiel ou total.

Passé les fameuses 8 années de détention du contrat et pour des sommes inférieures à 150 000 euros, le PFU est de 24,7 % : 

  • 7,5 % d’imposition sur le revenu ;
  • et 17,2 % de prélèvements sociaux. 

Un abattement annuel de 4 600 euros (9 200 euros pour les couples mariés) est appliqué sur les gains, toujours pour les contrats de plus de 8 ans. 

Si le retrait est effectué avant les 8 ans de détention, le PFU est de 30 % avec une imposition sur le revenu à 12,8 % et 17,2 % de prélèvements sociaux. 

Les anciennes règles fiscales autour de l’assurance vie

À titre d’information, voici un aperçu des règles qui étaient en vigueur avant 2017 : 

  • moins de 8 ans : intérêts imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Dans ce cas le taux est de 35 % avant les 4 ans de contrat et 15 % entre 4 et 8 ans. Les prélèvements sociaux sont à 17,2 %.
  • plus de 8 ans : le PFL est à 7,5% avec le même taux pour les prélèvements sociaux. 

Bon à savoir : il existe certains cas d’exonération (licenciements, cessation d’activité non salariée après liquidation judiciaire, mise en retraite anticipée, invalidités de 2e et 3e catégorie, etc.). 

Avant de souscrire un contrat chez votre assureur ou auprès d’un courtier, prenez le temps de réfléchir à votre souhait d’investir. 

Vers une croissance financière personnelle

Parlons chiffres. 

La première chose à faire ? Accepter le principe de se payer avant de dépenser

Pour y parvenir, définissez la part de votre revenu à investir et prévoyez un transfert automatique par virement en début de mois. Vous pourrez alors dépenser le reste, sans toucher à votre épargne. 

Bien sûr, il vous faut déterminer le montant. Pour cela, analysez vos 12 derniers relevés de compte et faites la somme des trois plus gros mois de dépense. Considérez le montant comme votre épargne de précaution

En parallèle, calculez le montant total des dépenses annuelles et divisez-le par 4. Voilà votre épargne disponible

Enfin, additionnez l’épargne disponible et celle de précaution pour obtenir une valeur annuelle moyenne d’épargne nécessaire, que vous pouvez ajuster librement. 

Effectuer chaque mois le virement automatique vers votre compte d’épargne est une décision positive majeure pour votre avenir. Une fois ce virement réalisé, vous devrez vivre avec l’enveloppe de dépenses qu’il vous reste et vous pourrez vous féliciter de votre épargne !

Pour souscrire une assurance-vie

Pour souscrire un contrat auprès d’un assureur, trois possibilités s’offrent à vous :

  1. Passer par un courtier ou un agent : les agents d’assurance indépendants vous guident à travers les différentes offres pour trouver celle qui répond le mieux à vos besoins financiers. Il répond à toutes vos interrogations sur chaque clause du contrat proposé. 
  2. Souscrire auprès de votre banque: votre agence bancaire est en mesure de vous proposer un contrat, en vous conseillant en fonction de votre situation financière, de votre patrimoine et de vos objectifs d’investissement. 
  3. Vous rapprocher d’associations d’épargnants : certaines associations proposent des contrats d’assurance-vie. Ces structures peuvent avoir des partenariats avec des assureurs ou proposer des solutions intéressantes pour leurs adhérents. 

À retenir : Comme évoqué plus haut, la première étape est de cadrer  vos besoins. Ensuite? Prenez le temps de comparer les offres (frais associés, options d’investissements, conditions générales du contrat). Vous pourrez ainsi prendre une décision éclairée et adaptée à votre situation personnelle.

À retenir : Comme évoqué plus haut, la première étape est de cadrer  vos besoins. Ensuite? Prenez le temps de comparer les offres (frais associés, options d’investissements, conditions générales du contrat). Vous pourrez ainsi prendre une décision éclairée et adaptée à votre situation personnelle.

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Se former, c’est éviter les erreurs quand on débute l’investissement. Maintenant que vous savez comment ça marche l’assurance-vie, pourquoi ne pas envisager la création de votre matrimoine financier ?

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