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Le salaire qui cache la forêt

Écart de richesse de genre

Comment la question des inégalités salariales occulte le problème plus global du genre de la richesse.

Il y a 5 ans, l’activiste féministe et docteure en économie Rebecca Amsellem lançait le mouvement du #4Novembre16h16, autrement appelé mouvement pour l’égalité salariale. D’utilité publique, celui-ci a permis de mettre un coup de projecteur sur l’importance du problème des inégalités salariales femmes/hommes, obligeant ainsi entreprises et politiques à en prendre conscience.

5 ans plus tard, force est de constater que les inégalités salariales persistent et que les bonnes intentions peinent encore à se transformer en plans d’actions concrets avec des résultats.

Surtout, pendant que l’ensemble de l’attention médiatique et politique se concentrait sur la question salariale, une autre inégalité, encore plus conséquente, a continué de croître au cours des dernières années : l’inégalité de richesse entre les sexes*. Ce sont les sociologues et chercheuses Céline Bessière et Sibylle Gollac qui ont mis en évidence cette réalité avec la publication l’an dernier de leur ouvrage Le genre du capital.

Rappelons ici au passage l’importance de faire la différence entre la notion d’écart salarial et celle d’écart de richesse. L’écart salarial entre les sexes correspond à la différence entre ce que les femmes et les hommes “reçoivent”. L’écart de richesse entre les sexes désigne quant à lui la différence entre ce que les femmes et les hommes détiennent. Si aujourd’hui, l’écart salarial est de 24% en moyenne, l’écart de richesse est quant à lui de 40% au moment de la retraite** !

Alors que le mouvement pour l’égalité salariale, à son lancement en 2016, aurait dû être considéré par entreprises et politiques comme un point de départ d’une conversation beaucoup plus large sur les inégalités économiques et financières, il est en fait devenu au fil des années un “point focal” au détriment du reste des sujets pourtant bien concrets, restés eux dans un “angle mort”.

Et cette polarisation du débat sur les inégalités salariales est particulièrement gênante car elle tend à ignorer les vrais ressorts de la création de richesses (et donc des inégalités) dans notre société. En effet, comme l’a montré la chercheuse et docteure Mariko Chang dans son ouvrage Shortchanged: Why women have less wealth and what can be done about it, même si les femmes et les hommes gagnaient les mêmes rémunérations, les hommes resteraient plus riches que les femmes grâce au mécanisme de “l’ascenseur de la richesse”.

L’ascenseur de la richesse, selon Mariko Chang, ce sont l’ensemble des mécanismes institutionnels, juridiques et sociétaux (s’entretenant pour certains entre eux) qui permettent à des personnes de créer de la richesse plus vite que s’ils avaient additionné leurs seuls revenus au cours de leur vie.

L’ascenseur de la richesse, en d’autres termes, c’est la mise en évidence de la dimension systémique des inégalités économiques et financières entre les sexes.

Et au sein de ce système un facteur joue un rôle crucial (bien qu’encore largement ignoré en France) : l’inégalité d’accès à l’investissement, désigné Outre-Atlantique par le terme “gender investing gap”.

Ainsi en France, on estime que seules 10 à 15% des femmes investissent leur épargne***, soit moitié moins que les hommes. C’est une différence qui n’est pas du tout anodine, particulièrement sur le long-terme.

Convaincue qu’au mouvement pour l’égalité salariale de 2016, doit succéder (et compléter) aujourd’hui un mouvement pour la parité dans l’investissement, il est essentiel et urgent que le débat s’élargisse pour un traitement efficace de la question des inégalités économiques et financières femmes/hommes car il n’est pas possible de traiter un problème systémique en se concentrant sur une seule variable (aussi importante soit-elle).

Sources :

*L’écart de richesse entre les hommes et les femmes est passé de 9% à 16% entre 1998 et 2015 (source : Le genre du capital — Céline Bessière, Sibylle Gollac)

** Retraite : les femmes touchent toujours 40 % de moins que les hommes (lemonde.fr)

*** Cultiver l’investissement financier des femmes (latribune.fr)

Crédits photo : @Jasmin Chew

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